Berges

Avant de rentrer chez elle, elle allait souvent aux berges, voir ses "connaissances". Sur le chemin du lycée, elle était plongée dans ses pensées, laissant tout ce beau monde loin derrière.
Pour aller jusqu'au berges, il fallait traverser le quartier pauvre, et pauvreté rimait avec délinquance, c'était bien connu. Si on avait aucune réputation, où si on été nouveau sans guide, on était sûr de ne pas y passer la nuit, et les policiers n'étaient d'aucuns secours, cela faisait longtemps qu'ils avaient désertés ce territoire, gardé par les dealers. Plus aucun flic n'osait mettre les pieds ici.

D'un pas nonchalent, son sac sur l'épaule, elle se dirigeait vers les berges, croisant à plusieurs reprises des racailles en bas âge qui n'osèrent pas lui chercher des crampes, elle était connue, où du moins on avait averti d'eventuels aggresseurs qu'elle ne méritait pas qu'on vienne gâcher sa vie, on le lui avait déja bien assez détruite.

Arrivée aux berges, ses conaissances à moitié perchés lui firent signe et, le sourire aux lèvres, elle vint les rejoindre
Se mêlant au cercle des shootés, elle alluma sa pipe et commenca à discuter avec ceux qui se prétendait ses amis. Elle ne laissait rien paraitre de son ennui, regardant vaguement de temps à autre la rivière non loin d'ici, assise sur l'herbe, entre "amis"

D'un pas pressé Roy alla aux lieus réputés pour leurs dealers très compétents chercher de la camme. Il vit un groupe d'insouciants etudiants en train de se shooter.

*Dommage que je puisse pas leur proposer ma marchandise... Me ferais flinguer par un concurent*

Il passa devant Hyakurin et s'approcha près d'un homme en manteau noire et lunettes noires. C'était son meilleur ami et aussi le fournisseur le plus cher de toute la ville mais le meilleur.

Inspirant le tabac comme s'il était précieux, ce qui était le cas car elle le faisait elle même et il lui coutait très cher, elle regardait les nuages qui semblaient nager sur cet océan bleue. Sa vision fut interrompue par le passage d'un shooté sûrement, qu'elle attrapa par le col, fermant les yeux et soupirant

On t'as jamais appris la politesse

Quand elle releva une mèche et ouvrit les yeux, elle s'aperçut qu'elle détenait Roy par le col. Aussitôt, elle le lacha, assez violemment même, puis ce qu'il faillit tomber.
Elle tira une latte, portant sa pipe aux lèvres, puis après avoir amplement inspiré le mélange, elle regarda Roy, toujours ce sourire si propre à elle même, accroché aux lèvres.

Fais attention, petit sensible risque de rendre

Elle poussa un soupir hilare et se laissa tomber en arrière, les bras croisés derrière la tête, la pipe aux lèvres, regardant l'immensité du ciel. Sans détourner le regard de ces flocons blanc brumeux, elle s'adressa à Roy

J'ai pas de sac démerde toi

Au pire je te dégueule dessus c'est pas un problème...
Il retourna près du vendeur et argumenta sur les prix un long moment jusqu'à ce qu'il tombe d'accord

Merci...

*Quel arnaqueur ce mec! C'est bien mon meilleur ami*

Il avait complètement oublié Hyakurin qui lui préparait sûrement encore un sale coup vu comme elle l'adorait... Il dévisagea les personnes qui étaient avec Hyakurin. Il reconnut quelques visages qui venaient parfois en cours quand ils étaient pas trop bourrés ou shootés.

Les yeux fermés, décontractée au possible, elle s'adressa à Roy, mais cette fois ci, son ton se fit plus haut, pour que tout ceux autour entendent bien

Roy.. Ici tu n'es pas au marché..
Ne reviens plus ici, compris ? Je veux plus te voir aux berges, et crois moi..

Elle se relava, posant son coude sur son genoux, regardant Roy avec une lueur de défi dans les yeux

..je ferais en sorte que tu ne sois plus dans les parages. N'est ce pas ?

Sa dernière phrase s'adressait à tout les occupants des berges. Hyakurin était un peu la protégée de toute cette bande de shootés depuis qu'elle avait rencontré ce petit soucis. Donc ces paroles étaient à prendre au sérieux, elle n'influait pas sur le va et vient de la marchandise mais elle avait le monopole sur les clients, c'est un peu elle qui décidait de qui devait être ici ou non.
Et ça, il le comprendrait bien vite.
Les gens autour d'elle dévisagèrent Roy, même son ami, ainsi ils confirmèrent la vérité des propos de Hyakurin.

Je resterai ici quoiqu'il m'arrive... J'ai rien à perdre et tout à gagner.

Il planqua sa camme dans son manteau et sortit une clope. Il commença à fumer son poison qui lui rendait la vie si agréable

La drogue est mon milieu de vie et je vais pas changer ça pour toi. Alors maintenant tu me fous la paix où ça va mal se terminer pour nous deux.

*Surtout pour toi*

Ton milieu de vie..

Décidemment il était vraiment irrécupérable.
Il suffit d'un regard pour que toute la bande se lève, mais ils ne sortirent pas leur armes, attendant le signal de Hyakurin.
Il ne comprenait peut-être pas mais c'était un simple de test, rien de très sérieux.. quoique..

Il y a d'autres coins.. Allez barre toi je veux plus voir ta tête ici

Je suis trop impliqué pour quitter le milieu de la délinquance et surtout de la drogue. Ne cherche donc pas à m'impressioner avec ta bande de shootés ça n'ira pas je te préviens. Et même si tu me tues on te foutrera au trou pour meurtre... Mais comme je sais très bien que tu ne me tueras jamais...

Roy chercha dans sa poche un objet coupant. Trouvé. C'était un poignard d'une beauté éblouissante. Tandis qu'il cherchait une arme à feu il se coupa avec son poignard exprès. Son rituel avant chaque combat.

*Je vais essayer de ne pas crever avant la fin de l'année au moins...*

*Test terminé*

Elle sourit et se laissa tomber en arrière, bras ouvert, fermant les yeux tout en inhalant la fumée de sa pipe.

*Idiot, plus aucun flic ne viens ici.. Mais il est vrai que je ne peux me permettre d'hôter la vie*

Tu parles comme un vulgaire shooté totalement dépendant, c'est pitoyable.. tu es comme eux..

Les autres ne relâchèrent pas l'attention sur Roy et se laissaient insulter, Hyakurinen avait le droit et le statut.

Ramassis d'incurables shootés..

Tu peux rester.

Les autres se rasseyèrent en rond et reprirent leurs joyeux passe temps

Trainant les pieds, Fubuki revenait flanner dans cet endroit qui avait été de loin, il y a bien longtemps, son favoris. A l'écoque où un de ses passe-temps était d'inaler du "bonheur en poudre" comme on disait.

Elle vit un peu plus loin, deux élèves de sa classe qui discutaient .
*Hyakurin-san, Roy-san ... *

Elle regardat un peu autour d'elle. L'endroit n'avait pas beaucoup changer. Toujours aucun flics, tout était donc toujours aussi terrible ici ?!

Elle vit qu'Hyakurin était assise dans l'herbe avec un petite bande de shootés. Décidant que l'endroit était assez confortable pour elle, elle allat s'y assoir un peu à l'écart des autres, regardant leur fumée s'élever vers le ciel .
Elle touna un peu la tête...
*Hyakurin-san...*
Elle l'avait souvent vue au Dojo s'entrainer, mais elle-même ne s'était jamais battue contre elle.
De toute façon, elle la savait plus forte qu'elle. Bien qu'elle aurait du, elle ne ressentait aucune admiration particulière.
Résistant à l'envie de s'allonger dans l'herbe, Fubuki continuait à regarder le ciel .[/i]

Des pas résonnèrent en dessous d'elle et elle tourna légerement la tête, toujours cette attitude nonchalente.
*Fubuki*

Détournant rapidement le regard, elle tira à nouveau une latte et se releva assez vite, assise désormais aux côtés des shootés.
Elle avait horreur de ce genre de rencontre qui lui imposait quelques remise en question. Mais après tout, elle faisait encore ce qu'elle voulait.
Elle se décida à lancer un regard à Fubuki, d'une profondeur connotant son rang au dôjô.
Elle se leva et vint s'asseoir aux côtés de Fubuki. Bien que ses attitudes nonchalentes lui donnait une apparence de fumiste qui n'aimait pas se lancer dans une discution, sa nature joviale la poussait à essayer de comprendre un peu tout le monde, ce qu'elle regrettait souvent

Je suppose que tu n'es pas là pour ça..
..ça fait longtemps que je ne t'avais pas vu dans les parages.

Elle détourna le regard et regarda le sol

C'est mieux

Fubuki tournat légèrement la tête ...Un peu étonnée par ce brusque accord d'attention, elle fit lentement "non" de la tête .

Elle ouvrit et ferma sucesivement la bouche... Finalement, pourquoi dire quelque chose quand on rien a dire ?

Hyakurin savait peut-être mieux que personne combien il était difficile de tenir une converstion avec elle.
Elle se rappellait l'époque où, plus d'une fois , elle était venue passer quelques instants en sa compagnie.

Fubuki ne dit donc rien et, regarda la fumée de la cigarette d'Hyakurin s'élever lentement, emportée par la brise...
Tournant complètement son visage vers elle, elle clignat trois fois des yeux, la regardant droit dans les yeux, comme si cela voulait tout dire...

Bonjour, qui es-tu?

Roy s'adressant à Fubuki dans un soupçon de curiosité. Il ne l'avait vue qu'une fois dans le bus mais il ne se souvenait pas trop d'elle en cours. Pour ainsi dire il ne l'avait jamais vue en cours

*Muette?*

Roy rangea quand même sa dague et son flingue pour ne pas paraître trop agressif et dangereux.

Le calme qui résidait en cette personne la toucha et aussitôt, l'estime qu'elle avait d'elle monta en flèche.
Le regard de Fubuki vint alors se poser sur la fumée qui s'échappait de la pipe de Hyakurin. Il y eut alors un échange de regard mais après un temps, elle détourna les yeux de Fubuki, regardant à nouveau dans le vide.

Tu es dûre..

Ce regard venant de l'étrange Fubuki avait été interprété comme un reproche vis à vis de l'herbe qu'elle consommait.
Elle avait beau être plus agée et avoir plus d'expérience dans une compétence qui recquirait de la sagesse, Hyakurin était peut-être bien plus faible d'esprit que Fubuki.
Puis Roy vint l'interpeller.
Sûre d'un non retour de réponse conaissant Fubuki, elle regarda Roy avec un brin d'étonnement et répondit à sa place en quelque sortes, laissant tout de même le loisir d'une réponse de la part de Fubuki.

Si tu ne restais pas fouré aux berges, tu saurais qu'elle est dans notre classe idiot..

On pouvait rapidement remarquer qur le ton montait légerement avec Roy, ce n'était pas contre lui, simplement, on pouvait en déduire qu'elle s'adaptait à l'univers de plénitude de Fubuki même quand elle lui parlait.

Je n'écoute que le prof en classe... Dites quelqu'un sait où on va en voyage de fin d'étude? Histoire de voir si c'était mieux que l'année passée...

L'année avait été horrible... Roy ne préférait pas y penser.

*Fubuki est si calme... Comment peut-elle traîner avec Hyakurin?*
Roy s'alluma une clope qu'il alluma avec son briquet. Deuxième paquet de la journée. Il ne fumerait jamais de drogue, il préférait la cigarette normale. Moins nocive.

Bon j'y vais, j'ai un film à aller voir...

Roy s'en alla en vitesse laissant ses camarades de classes avec les shootés

Sans lui avoir adressé la moindre parole, Fubuki regarda Roy s'éloigner.

Il avait un peu parler pour ne rien dire et était parti directement après, cet attitude la laissait plus qu'indiférente.
Reportant son attention sur les paroles d' Hyakurin, elle gardat le silence un instant avant de dire:

Je ne suis pas dure, je n'ai pas la prétention de juger qui que ce soit...

Comme toujours, lorsqu'elle parlait, c'était net,court et facile à comprendre. Pas comme ces personnes qui exriment une idée simple en 3 pages.

*roy-san et Hyakurin-san, n'ont pas l'air de s'entendre particulièrement bien... *

Elle jetta un regard interrogateur à Hyakurin mais le détourna après quelques seconde pour contempler une paquerette qui, portée par la brise, venait caresser le dos de sa main.

J'ai mal interpreter tes paroles

Elle acquiesa d'un signe de tête comme pour s'escuser et tira une latte avant de reprendre

Il y a plus intéressant comme endroit que ces berges pourries, serait tu nostalgique ?

Ce n'était pas une question même si l'intonnation y était, elle ne s'attendait pas à une réponse. Elle se leva doucement et tournant le dos à Fubuki, commenca a emboiter le pas vers le dôjô. Avant, elle s'arrêta net et regarda Fubuki en coin.

Désolée, j'ai une sale manie qui est de vouloir comprendre tout le monde..

Puis elle commenca sa marche silencieuse

Fubuki eut un bref sourire en coin, leva la main à auteur de son front, l'index et l'anulaire tendut, elle lui fit un bref signe de la main.

Elle regarda Hyakurin s'éloigner... Attendit quelques instants puis cédant à son envie, s'alongeat dans l'herbe quelques minutes.

Regadant encore autour d'elle, jusqu'a ce qu'elle en soie écoeurée, elle se releva , fit un rapide tour d'horizon et décidant qu'elle en avait assez vu, se leva et passat son chemin.

Une silhouette quitta les berges.... La seconde partit un peu plus tard...

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Mana-chan s'avança doucement dans la pénombre, enfin sûre de ne plus croiser personne.

Légère comme le vent, elle sauta de rocher en rocher, avec la finesse d'un chat, animal qu'elle respectait au plus au point et dont elle avait la grâce nonchalente.

Elle était pieds nus, les cheveux flottant dans l'air, comme si elle avait un halo ténébreux autour de son visage, pâle. Ses jupons volaient autour de ses fines jambes.
La jeune fille s'avançait tranquilement, en chantonnant, sous le ciel étoilé.

Elle plongea ses pieds dans l'eau avec délicatesse, et frissona de plaisir en la sentant sur sa peau. Puis elle se coucha, écouta ce silence bienfaiteur.

Fermant ses yeux avec douceur, Mana-chan pensa un instant qu'elle devrait se penser à se rendre en cours le lendemain, car un examen était prévu. Mais elle chassa cette pensée de son esprit...
Ne pas penser à demain... Seul compté l'instant présent.

Vie : 100 % Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 04/06/2005

Une fois par semaine, les berges devenaient un endroit bruyant à cause de l'intrusion de tout l'entourage de Miho. Bien sûr ce jour était choisi aléatoirement, sinon ce n'était plus amusant. La plupart arrivait en moto, trafiquée bien sûr d'où le bruit striant de leurs moteurs.
Derrière un de ses gorilles, elle se tenait sur un des engins, et une fois arrivée aux berges, descendit avant de lancer un regard vif, balayant l'enceinte des berges pour voir s'il y avait de quoi s'amuser.

Déja les autres balancaient leur engins à terre avant de descendre comme des brutes, leurs packs de bières à la main. Ils déshonnoraient la réputation de Miho et allaient en subir les conséquences plus tard. Gérer de pareils brutes était assez difficile.. Il y avait bien sûr les lèches, accrochées à ses bottes, des filles du lycée qui avaient fait le bon choix, qui était de la suivre, l'asservant sans honte. Il y avait ceux qu'elle estimait, comme Ellie, mais apparement elle n'était pas venue. Tant pis pour elle, ils allaient commencer sans elle.

Des cross aux mains, les hommes de mains de Miho allèrent taxer tout les dealers, les menaçant, les frappant même si ils se pliaient aux règles.
Et elle regardait ce spectacle..
Un de ses homme vint la surprendre par derrière, l'entourant de ses bras. Elle émit un léger sourire, et, passant sa main sur la joue de l'homme elle lui murmura un ordre, désignant celle qui se faisait appeler " Mana-chan " .

"J'en ai marre de la voir sautiller partout cette conne, amène la moi"

Un chahut régnait à présent aux berges, le bruit des motos, des cris, et même des sanglots.
Miho prit place sur l'herbe, toisant tout le monde du regard, un homme derrière elle, l'enlacant. Autour d'elle trônait une dizaine de ses gorilles.

"Dommage que Lee ne soit pas de la fête.. J'étais partante pour lui en coller trois à cette merde.."

Un bourdonnement au loin. Mana-chan releva la tête et vit arriver une nuée de petites lumières.

(Oh la merde... C'est les bouffons)

Elle se releva tranquilement et les vit s'approcher puis arrêter les moteurs au bord de la berge. La plupart ne prenait même pas la peine de la mettre en quille, la laissant simplement tomber comme un sac de merde, ce qui fit sourire la jeune fille.

(Ils se prennent pour des gros durs et ne sont même pas capablent de prendre soin d'une moto... On aura tout vu... Faudrait demander à la mairie des les fournir en motocyclettes, ça leur irait mieux.)

Elle observa la scène, cherchant s'il n'y avait pas des visages connus, soit pour se foutre de sa gueule, soit pour sur la peur qu'elle inspirait aux gens.
Elle était assez loin du groupe, mais pouvait tout de même deviner les visages qui se présentait. Elle reconnut quelques personnes du lycée, et d'autres roublards qu'elle croisait parfois dans la rue.

(Ohhh..... Miho..... Fort intéressant.... C'est donc elle qui dirige le groupe....)

En effet, Mana-chan venait de découvrir l'identité de celle qui paraissait être la meneuse. Miho, une fille de sa classe. Une nana avec qui elle n'avait jamais parlé, mais qu'elle n'appréciait pas spécialement, son comportement étant franchement pitoyable.
La nouvelle venue montra Mana-chan, et dit quelque chose à haute voix, mais que la fille ne put entendre. Iil n'y eu d'abord aucun mouvement de la part du groupe. Les trois quart s'affalèrent et commencèrent à boire leur bière, en lachant au passage de gros rots sonores.
Mana-chan retint en fou rire, et plaqua sa main devant sa bouche, enfin de dissimuler le sourire en coin qui se formait.

(Wouha... Mais c'est qu'elle a du succès la petite, elle va allé loin avec son gang de branleurs! Mais bon, essayons de ne pas rester dans le coin, apparement elle n'est pas là pour me faire une déclaration d'amour.)

D'un pas félin, elle commença à s'enfoncer dans la nuit, sans plus s'occuper de la fille de sa classe, qui semblait pester contre les autres.

"Ma chef veut te voir"

Mana-chan se retourna, et reconnut le mec qui plus tôt, avait encerclé ses bras autour de Miho. Il avait peur, et n'osait pas l'attrapper pour la forcer à venir.
Elle le jauga de haut en bas, d'un regard froid. Ses yeux bleux clairs, paraissait presque vitreux, et semblait comme illuminés dans le noir, comme certains démons dans les légendes urbaines. L'homme recula d'un pas, manquant de tomber à la renverse.

"Et bien petit larbin, tu as peur? Je suis dans la classe de... comme tu l'a nommée? La "chef"... Miho tu veux dire non? Bon alors écoute moi."

Elle s'approcha de lui, et le fit tomber sur le cul. Elle même se baissa légèrement et l'attrapa par le col de son tee-shirt, lui faisant relever la tête, les mettant ainsi nez contre nez.

"Tu vois... Si quelqu'un veut me voir, il vient avec ses deux jambes. Ta nana, elle est bien gentille, mais si elle veut me dire quelque chose, elle n'a qu'à mérité son titre de meneuse, et venir me voir, seule à seule. Ne me dit pas qu'elle n'a pas assez de courage pour m'affronter........"

Sur ces mots, elle déposa un rapide baiser sur les lèvres de l'homme et continua de s'éloigner, l'entendant se relever puis courir vers son groupe.

Vie : 100 % Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 04/06/2005

Elle avait honte de sa troupe de gorille mais pour le moment elle n'avait que ça sous la main mais elle les avaient choisis car pour elle, ils convenaient parfaitement à un lieu telle que les berges, un lieu de dépravation où seul les shootés et les perdues se rendaient.

Sans un mot, elle contemplait la scène et un sourire sournois s'afficha alors sur ses lèvres. Quelques hommes lui apportèrent la drogue des dealers et elle prit un paquet, l'ouvrit à l'aide d'un canif qu'elle balanca juste après, manquant de planter un de ses gorilles, et gouta la substance à la manière d'un policier d'une brigade des stupéfiants.

"C'est bon, ils ont bien bossés, vous pouvez arrêtez. Allez me vendre cette merde.."

Elle balanca le sac à terre et aussitôt, ses serviteurs s'empréssèrent de le ramener et quelque uns partir en direction des petites rues de Tokyo où ils avaient leur petites habitudes..
Elle méprisait les dealers et les produits qu'ils vendaient, c'était peu être une des rares qualités de ce personnage bien vicieux..
Regardant les dealers recroquevillés à terre, ses hommes finissant de les tabasser à coup de poing amricains et de cross, son regard se posa sur Mana-chan. Encore un être méprisable bordé par les préjugés. Elle les détéstaient tous.

Assise telle une princesse sur l'herbe, tout sourire disparut de son visage si rayonnant à son habitude. Elle se noya alors un instant dans ses pensées, portant une réfléction sur ce qu'elle fairait de Mana-chan.
Mais elle fut interrompu par un bruit sourd au loin. L'homme tomba vulgairement et miho fronça les sourcils, serrant les poings. Ses autres hommes se retournèrent vers Mana-chan et quand leurs regard se portèrent sur Miho, ils reculèrent de peur. A vrai dire cette fille là bas qui effrayait les esprits faible leurs faisait moins peur que la colère de leur protégée. Un osa s'avancer vers Miho, se penchant vers elle, et aussitôt, elle l'aggripa par le col sans lâcher son attention sur Mana-chan

"Vous êtes des loques ma parole.... Le premier qui me l'amène aura droit à un petit..plus.. Quant a celui qui n'aura pas franchi un mètre d'ici deux secondes vers cette pauvre meuf, il sait à quoi s'attendre.. MAGNEZ VOUS !"

Aussitôt, ils s'empréssèrent de s'exécuter et une fois arrivé près de Mana-chan, l'encerclèrent.
De près, elle était terrifiante. La présence qu'elle dégageait surprenait et semblait de nature démoniaque. Les supersticieux y perdrait la tête. Ils hésitèrent tous, certains tremblant, mais un homme bouscula les autres et attrapa la fille par le bras et comme, naturellement, elle se débatit, il lui asséna d'un coup dans la nuque, elle tomba aussitôt dans les pommes.

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Quand Mana-chan rouvrit les yeux, elle était à terre, ligotée des pieds et des mains, et dès qu'elle leva les yeux, vit Miho, toujours assise telle une impératrice parmi ses larbins. Elle semblait tout à fait calme, lisant un livre, un drame psychologique. Cela pouvait étonné mais elle était littéraire et ne se permettait pas de se donner une image telle quelle pour la simple raison que si les gens la prenait pour quelqu'un de sensé et de cultivé, ils se méfieraient. Ainsi marchait son stratagème pour faire croire aux autres qu'elle était totalement stupide et superficielle.
Elle leva les yeux de son livre et toisa Mana-chan du regard avant de poser le recueil à terre. Etrangement, personne ne l'entourait, du moins à une distance peu commune, tous éparpillés sur les berges.
Elle tenait à ce que ses entretiens ne soient pas..violents

"Révéillée ? Tu es une dure toi.."

L'apparence de Mana-chan lui resta indifférente. Certe, au premier abord, elle faisait peur mais après l'avoir à ses côtés durant quelques heures, elle ne lui inspirait plus rien, si ce n'est que mépris.

"Pourquoi vous obstinez vous à ne pas vous pliez à mes règles.. c'est pourtant simple..Au faite, très bel acoutrement.."

Pour une fois elle ne faisait pas de l'ironie et cela pouvait étonner de la part d'une personne tel quel Miho. Elle semblait posée et calme et on pouvait douter qu'il y avait anguille sous roche.

"Branché visu je suppose.. Comme mon Asagi.. Brave petit Asagi.. il ne serait pas content que je te traite ainsi.. en plus tu ressemble à son idole.. tu sais ? ce gros con prétentieux ? Enfin.. c'est un choix.."

Elle s'était éloignée, mais pas assez vite. Un groupe de gros bras répugnants vint l'encercler, alors qu'elle était sur le point de quitter les berges.
Un bruit.
Elle se retourna d'un coup, mais, aurait dù se mettre à courir plutôt.
Les hommes l'avaient piégée, bloquant sa route, puis, toutes les issues possibles.

"A bé... ça!! Vous êtes des chiffes molles au point de me surprendre par derrière... C'est du beau ça!!"

Mana-chan était énervée, pour une fois, elle s'était laissée attrapper. Ses yeux flaboyaient, et lançaient des regard meurtriés à quiconque s'approchait de moins de deux mètres. Elle arrivait à le tenir en respect, juste à cause de son physique. La plupart des japonais était superstitieux, chose qui l'avait sauvé bon nombre de fois.
Pourtant, un homme trébucha, se rattrappant à celui d'à côté, celui-ci poussa un troisime, qui se retrouva malencontrueusement près de la jeune fille. Elle voulu le faire gicler vite fait de son espace vital, mais ce dernier, en un sursaut de désespoir, la frappa sur la nuque et l'assomma.

............... Noir......................

Du bruit. Des voix. Un mal de crâne intense. Où était-elle? Avec qui?
Péniblement, Mana-chan ouvrit les yeux. Miho était assise juste en face d'elle, tranquilement. Elle commença à lui parler, mais la fille ne l'écoutait que d'une oreille. Etant mal positionnée, elle ne pouvait pas l'écouter comme il ce devait.

"Se plier à tes règles......? Oh oui ^^, t'inquiètes pas pour moi, c'est juste que j'aime pas limiter ma vie par des règles toutte aussi puériles les unes que les autres, que ce soit les tiennes, celle du lycée, ou celle du gouvernement... La vie est trop courte pour que je me prenne la tête avec ce genre de futilité."

Elle se leva, pour s'assoir en tailleur en face de sa collègue de classe. D'un geste inconscient, elle remis en place ses jupons, et relassa au passage son bustier.

"Hum... Tu permet que je te prenne une bière... ton pote mal fait un mal de chien... Il connait pas la douceur?"

Sans attendre la réponse, elle chopa une bouteille dans le pack d'à côté. Après avoir regardé autour d'elles, elle prit un caillou entre ses mains, et décapsula. Après avoir vidé la moitié de la bouteille, elle frotta doucement sa nuque afin de se soulager un peu.

"Merci pour le compliment. Oui, c'est Visu, mais, ce n'est pas vraiment la mode en elle-même qui me branche, mais plutôt le style médiéval gothique. Chez nous ça a été un peu modifié, c'est dommage. Asagi... C'est notre délégué non? Je ne le connais pas spécialement... Mais bon, je ne pense pas qu'il s'inquiète de mon sort. Quand à la ressemblance. tu parle de Mana non? Je sais que je lui ressemble, c'est étrange n'est-ce pas? Mais au moins, ça à l'avantage d'éloigner de moi tout ces parasites qui ont peur de leur ombre."

Mana-chan discutait comme si elles étaient toutes les deux à la terrasse d'un café. Probablement que ça n'allait pas plaire à Miho, mais elle s'en foutait. Elle avait mal à la tête, elle avait soif, c'est tout ce dont elle se souciait. Elle porta à nouveau la bouteille à sa bouche, mais ne la finit pas, préférant en garder un peu.
Tout autour, les loubards s'étaient dispersés, faisant parfois des trucs pas très net entre eux. Mana-chan leva un sourcil, puis reporta son attentin à Miho, attendant que celle-ci lui explique ce qu'elle lui voulait. Pas que la bière était mauvaise, mais elle avait d'autres trucs à faire.

Vie : 100 % Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 04/06/2005

Elle tenait ce regard méprisant jusqu'au bout, sucré d'une touche d'indifférence à l'égard de Mana-chan. Elle avançait là, que le temps justifiait son absence à la liste des soumis.

"Ces futilités comme tu dis.. sont..primordiales que tu le veuille ou non.. Et fait moi le plaisir de ne pas faire comme certains qui n'ont pas compris que je me vexais très facilement.. Cette pauvre Ogawa.. j'espère qu'elle va mieux.."

Depuis le début de la conversation, elle avait adopté une attitude calme et un ton posée, invitant Mana-chan à un climat..convivial.... sans violence disons. Celle -ci s'y était pretée et avait compris le système mais la seule erreur qu'ellefit était de croire que cela allez énerver son hôte.

"Si tu serais venue dès le début, je ne me serais pas fachée.. vou êtes tous des enfants.. on a besoin de vous recadrez.. votre manque d'éducation.. m'afflige"

Elle regarda en l'air, commencant à s'ennuyer, et ça ne voulait rien dire de bon. Quand Mana-chan commenca à lui parler de ses inspirations françaises, elle regarda ailleurs, d'un air totalement désintéréssé. Elle ne l'écouta pas et un silence s'imposa après que Mana-chan eut finit de parler de sa mode. De ce silence elle en conclut qu'elle en avait donc finit, elle tourna alors lassivement les yeux vers elle et prit la parole.

"C'est bon ? Ok.."

Mais l'impertinence de Mana-chan commencait à l'exaspérer elle regarda alors un de ses gorilles au loin qui depuis tout à l'heure, les observait et celui-ci se leva venant vers elle, avant de donner un grand coup de new rock dans le dos de Mana-chan pour qu'elle tombe à terre, ce qu'elle fit, sous la douleur.

"Nous aussi on a notre petite inspiration visu"

Elle reprit son livre et commenca une lecture silencieuse. Sans lever les yeux de son livre, elle s'adressa à Mana-chan

"Moi aussi, j'ai mieux à faire alors épargne moi tes sarcasmes.. Ici, tu n'as pas à avoir honte.. quoique.."

A nouveau, un sourire fourbe vint se placer sur ses lèvres, annonçant les mauvais présages.

"Ta tête ne me reviens pas je ne veux plus te voir.. mais comme je serais forcément obligée d'assister au piètre spectacle qu'est cette vision de ta médiocre personne, fais moi le plaisir de te cacher. Ou alors.. mets ta tête dans un sac plastique le temps que je passe. Il y en a un peu partout, il suffit de soulever les poubelles.."

Elle continuait de lire et le pire, c'est qu'elle était très sérieuse.

Mana-chan avait finit de parler. Pour une fois, elle avait essayé de comprendre cette ado capricieuse, habituée à ce que les gens fassent ce qu'elle dit, mais, elle venait de comprendre qu'elle n'avait pas fait le bon choix.
Miho la traitait de gamine, alors qu'elle avait deux ans de plus, et qu'elle même devait avoir beaucoup plus d'expériences en la vie que cette dernière. Elle la dévisagea, et devant son air mi-agacé, mi-sournois elle explosa de rire.

Elle sentit un poids sur son dos, et se retrouva baissait. En tournant le tête, elle vit un des gars, avec de bonnes grosses new rocks. Malgré un petit douleur sur le côté, elle fit semblant de grimacer de douleur. L'homme, pressait de la faire souffrir, ne l'avait que frôler, mettant don pieds à côté, mais la bloquant tout de même.

(Bon allez... On va finir la gaminerie, sinon je vais m'énerver... ça serait dommage d'abimer son visage à cette petite prétentieuse.)

Mana-chan réfléchit rapidemment à la situation actuelle. Pour l'instant, le pied imposant, la bloquait en partie, et l'autre moche d'en face semblait se délecter du spectacle. Ses hommes de mains étaient éloignés. Assez pour qu'elle puisse tenter quelque chose. Mais quoi?
Du coin de l'oeil, elle vit quelque chose briller dans la chaussure, et crut simplement que c'était qu'un bout de métal, comme il y en avait souvent. Puis, d'un geste rapide, elle mit sa main à l'intérieur et sentit une lame, cachée.
Elle l'attrapa et coupa l'homme au mollet, qui s'affaissa aussitôt, en hurlant et en se tenant la jambe.
Les hommes s'étaient arrêtés de parler, mais n'avaient pas encore réagis, trop soul pour que ça monte au cerveau.
L'arme dans une main, Mana-chan se releva et réajusta ses habits.
Elle ne s'était pas énervée, mais elle n'était pas non plus calme et sereine comme elle l'était avant que tous ne se ramène.
Miho avait lâché le livre, surprise de ce brusque revirement de situation.
Son côté inhumain et détaché venait de réapparaître, du moins, sur son visage.
Ils étaient trop nombreux pour qu'elles se battent, mais, étant tous bourrés, il y avait de fortes chances qu'ils se frappent entre eux. D'un pas lent, elle franchit les deux mètres qui la séparaient de Miho et lui administra une superbe claque, qui résonna sur toute la berge. La tête projettée an arrière, cette dernière se retrouva complètement couchée, légèrement assomée.
D'un geste précis, Mana-chan prit les clés de sa moto, déchirant au passage ses fringues d'allumeuse. A moitié nue, des larmes de haine commencèrent à couler sur les joues de Miho qui ne pensait qu'à protéger son corps ainsi qu'à récupérer ses clés, tout en la menaçant de mille et une souffrances à venir.
La jeune fille prit le couteau, et la gifla sur l'autre joue, afin de la mettre un peu plus KO, mais juste assez consciente pour qu'elle puisse se rappeller de la scène.
Derrière, les hommes commencèrent à s'énerver, mais ne bougeaient pas, déchirés entre leurs peurs profondes, vacillant entre affronter un être sorti des enfers et un être qui étaient capable de les tuer plus tard.

Mana-chan ne s'en occupait plus, elle avait le temps.
Elle fit glisser la pointe de la lame sur la peau douce de Miho, caressant sa poitrine, tout en divisant son soutien-gorge. La lycéenne ne bougeait pas, toujours dans un état semi comateux. Puis, elle fit descendre le couteau sur son ventre, jusqu'à ce qu'elle arrrive vers le pubis, et déchira son bas.

"Alors... ça aussi tu aimes? Amour et souffrance, deux mots très liés dans certaines cultures"

Puis, elle se releva et marchant en direction des motos. Les hommes essayèrent de courir, pour venir aider leur "chef", mais la plupart se cassèrent la gueule au bout de quelques mètres et se mirent à vomir.
Mana-chan enfourcha la moto de Miho et la démarra.

"T'inquiètes je te laisserais la moto devant chez toi, et sans une raillure!"

A ces mots, elle cabra et fit un demi-tour express, puis s'enfonça dans la nuit, avec un bruit de tonerre.

[moto chez Miho et mana-chan dans un autre lieu ^^]